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En conversation
vernissage et lancement
de la carte blanche au collectif Empreinte
les 14, 15 et 16 décembre 2018
Villa Belleville, Paris
Informelle, intellectuelle, conflictuelle, la conversation permet d’étendre et d’articuler la pensée, de faire fructifier les idées, de sorte qu’adviennent de nouveaux possibles. Échanger avec l’autre permet de changer, sans se perdre ni se dénaturer, soutient Edouard Glissant. Et si l’entretien est devenu l’une des formes privilégiées du discours sur l’art contemporain, ce n’est pas seulement par regain d’intérêt pour la parole de l’artiste. C’est aussi parce qu’il éclaire les coulisses de la création et révèle, a posteriori, des trajectoires insoupçonnées.
Pour sa carte blanche au collectif Empreinte, la revue Possible publie une série d’entretiens réalisés par les jeunes commissaires du collectif auprès d’artistes émergent·e·s ou confirmé·e·s, avec la complicité de Marianne Derrien, critique d’art, commissaire d’exposition indépendante et chargée de cours à Paris 1. À l’occasion du lancement de ce numéro hors-série, les artistes rencontré·e·s sont invité·e·s à présenter leur travail dans un espace commun. Après le temps de la parole vient le moment de la publication, pérennisant un échange qui finalement s’incarne dans le temps, éphémère, de la monstration.
Peintures, sérigraphies textile, céramiques, installations, parfums, collages ou vidéos, les œuvres éclectiques de Raphaël Barontini, Pauline Bazignan, Jessica Boubetra, Julie Buffard-Moret & Raphaël Emine, Julie C. Fortier, Bertrand Lamarche, Lei Saito et du duo Trapier-Duporté sont rassemblées de manière inédite. Leurs médiums captent l’attention de tous nos sens, si bien que leur rencontre, presque fortuite, engendre des relations inattendues entre les œuvres. Pour un court moment de leur existence — le temps d’un week-end — elles se confrontent à l’altérité et entrent, à leur tour, en conversation.
Cette exposition collective est aussi l’occasion d’évoquer une réalité à laquelle beaucoup d’artistes sont confronté·e·s en amont du temps d’exposition : celle des ateliers partagés, qui peuvent devenir des lieux de mise en commun des ressources comme des idées. Le partage de l’espace de création est une question d’autant plus pertinente au sein de ce lieu de résidence et de production qu’est la Villa Belleville. Le rapport des artistes à leur atelier — partagé ou non — a d’ailleurs été l’une des questions abordées au cours des entretiens publiés dans la revue Possible. Quelle est l’incidence de l’environnement de travail sur la création ? Comment cohabiter, collaborer voire co-créer au sein d’un espace partagé ? Les artistes, seul·e·s ou en duos, le savent — tout comme les commissaires : travailler à plusieurs est un défi, un dialogue constant, une joute parfois. Entente ou confrontation, convaincre ou être convaincu, c’est toute une rhétorique du travail collectif qui se met en place dans la conversation.
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